LE SOUFFLE D'AVIGNON
Cycle de lectures
Par les Scènes d'Avignon et le Festival d'Avignon
Dans les jardins du Palais des Papes

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Mercredi 09 Juillet - Théâtre des Halles
La religion de ma mère
De Karim Akouche
Adaptation Karim Akouche, Alain Timár
Avec Karim Akouche, Marie-Anne Alepin, Mustapha Aramis, Mélissa Merlo et Alain Timár

La religion de ma mère est une plongée dans la lave de l’intime et du politique. À la mort de sa mère, Mirak – double inversé de l’auteur – vacille. Il était quelqu’un, il devient quelque chose. De Montréal à son village kabyle, en passant par Alger, il erre. Sa conscience est lourde, hantée. À travers lui, un cri incandescent s’élève, porté par un choeur - deux femmes, deux hommes : des échos de sa mémoire, ses fantômes, ses déceptions, ses espoirs.
Ensemble, ils tissent une fresque poétique où se croisent amour d’une mère et lutte contre le fanatisme, Kabylie et Algérie, guerre civile et guerre coloniale, tendresse et révolte.

Les auteurs
Romancier, poète et dramaturge, Karim Akouche vit à Montréal depuis 2008. Il est l’auteur de «La musique déréglée du monde» (finaliste du Prix des cinq continents de la francophonie), «La religion de ma mère» (Prix Lys Arts et Culture), «Allah au pays des enfants perdus», «Déflagration des sens», «Lettre à un soldat d’Allah – Chroniques d’un monde désorienté» (joué au Festival à Avignon), «Toute femme est une étoile qui pleure» (joué au Théâtre La Chapelle - Montréal)
Alain Timár est metteur en scène, scénographe etplasticien. Après des études supérieures en France et un parcours dans diverses compagnies théâtrales, il fonde le Théâtre des Halles en 1984. À ce jour, plus de 70 mises en scène en France et à l’étranger d'un répertoire essentiellement contemporain, ainsi que de nombreuses expositions et installations.

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Jeudi 10 et Vendredi 11 juillet - Le Gueuloir
Rencontres en Avignon autour des écritures scéniques Franco-Belgo-Luxembourgeoises


Jeudi 10 juillet
Mise en voix Sophie Langevin
Avec Laure Roldàn, Janice Szczypawka, Lucas Vadillo, Maud Galet Lalande, Denis Jousselin et Sophie Langevin

La Décalcomanie
de Magalie Mougel
En 2037, après l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement d'extrême droite appelé la FRACTION, la France est coupée en deux, un mur est érigé entre l'Est et l'Ouest. Deux gouvernements se font face. L'Ouest fait figure d'Eldorado, l'Est est laissé au main des nationalistes. Entre utopie et dystopie, le récit tente de nous plonger dans l'aube d'un monde où d'autres possibles pourraient s'inventer quand la xénophobie et la peur de l'autre font rage.

Nuit sans fard
de Laure Roldàn
C’est l’histoire d’un couple et de sa dissolution en trois jours : Matin, Midi, Minuit. Comme une valse à trois temps leur histoire d’amour s’embellit, s’épanouit, se fane. Dans Nuit sans fard, nous observons un couple, plus particulièrement une femme, ELLE, qui se dissout devant nous, se perd, se transforme en une autre, sans le vouloir. L’écriture cherche à dévoiler la théâtralité d’une relation intime, sensuelle, sans fard. La grammaire de cette écriture réside dans l’effritement d’un couple, sa lente dissolution.

Magali Mougel
Après des études à l’Ensatt à Lyon, Magali Mougel a enseigné à l’Université de Strasbourg et a été rédactrice pour le Théâtre national de Strasbourg. Elle se consacre depuis plus de dix ans à l’écriture dramatique, collaborant régulièrement avec des metteurs en scène, des compagnies et des structures de création en France et à l’étranger. Elle construit une oeuvre dense, portée par une langue nerveuse et poétique, attentive aux invisibles, aux voix étouffées, aux territoires abîmés. lauréate du Grand Prix de littérature dramatique 2024, elle est publiée aux éditions Actes Sud-Papiers et Espaces 34.

Laure Roldàn
Franco-hispano-luxembourgeoise dans l'ordre ou le désordre, Laure Roldàn se balade de frontière en frontière ayant pour seule patrie le théâtre, sur scène, derrière la scène ou dans les mots. Elle est la directrice artistique de la très sérieuse Compagnie Juana la loca faisant « théâtre de tout » partout et pour tous. Ses spectacles prennent le train, la voiture et l'avion pour se rendre en Arménie et Avignon ("Petit frère, la grande histoire Aznavour") au Liban et St Ouen sur scène, ("Les murs parlent") et se promènent en musique autour des statues de femmes de la ville de Luxembourg ("Les bancs publics").

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Samedi 12 juillet - Théâtre Transversal
Le Grand jeu
De Jean-François Matignon
Avec David Arribe, Barbara Ferraggioli, Jean-François Matignon et Thomas Rousselot
Sous la direction de Jean-François Matignon

Ce « théâtre roman » d’apprentissage est un collage de fragments d’histoires intimes et collectives, toutes complémentaires, comme des notes de musique forment une mélodie, un tableau sensible qui est un aveu. Il se passe au bord de l’océan.
En 1972, ils ont 15 ans. En 1977, ils ont 20 ans. Leurs vies en devenir sont traversées par l’histoire chaotique du monde, en France, en Italie, en Allemagne. Il y a le narrateur, et puis Catherine, Jill, Fritz, Dom, Nathalie, Hervé… « Qui suis-je ? » La question résonne tout au long de ce qui peut être lu, vu et entendu comme le film que rêve de réaliser le narrateur, guidé par une intuition « On ne peut devenir que si l’on est déjà ». Alors, il vit, il aime, il se trompe, il tente à nouveau, il se bat, il apprend, peu à peu… « Le Grand Jeu ne se joue qu’une fois. Nous voulons le jouer à tous les instants de notre vie. »
LA FANTASIA UCCIDE IL POTERE ! / L’IMAGINATION TUE LE POUVOIR !

L’auteur
Jean-François Matignon a mis en scène avec la compagnie Fraction une trentaine de spectacles, dont certains étaient un montage de fragments de textes divers. «Le Grand jeu»
est le premier texte qu’il écrit pour le théâtre.

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Lundi 14 juillet - Festival d'Avignon
TERROR
De Liwaa Yazji
Avec Alison Dechamps et Adama Diop
Sous la direction de Leyla Claire Rabih
Traduit par Jumana Al-Yasiri

Après une attaque à Istanbul, Joud et Jad se retrouvent dans une chambre d’hôtel à Chypre. Elle veut comprendre leur rupture, lui aurait préféré éviter cette rencontre. Entre silences, anxiété et immobilité forcée, le lieu devient le miroir de leurs états intérieurs. La pièce questionne aussi la théâtralité de l’acte terroriste, sa mise en scène, sa réception.
Terror interroge autant la fermeture d’un couple que les dynamiques de la violence interpersonnelle. Six scènes explorent l’écho entre personnel et politique, traçant un parallèle entre le terrorisme international et celui, plus insidieux, qui s’exerce dans l’intime.

L’autrice
Liwaa Yazji est auteure de théâtre, réalisatrice, scénariste et poète syrienne basée à Berlin. Elle a publié un volume de poésie «En paix, nous quittons la maison», et a été poète en résidence à Poets House New York en 2015, où son livre «Three Poems» a été publié en anglais. Son documentaire, «Haunted» (2014), a reçu la mention spéciale du jury pour une première oeuvre au Festival international du Film de Marseille, ainsi que la médaille de bronze au festival GIGAF à Tunis. Elle est aussi co-auteure de «Heim», une mini-série qui raconte des histoires des communautés migrantes à Berlin, et qui est actuellement en développement au Doha Film Institute.

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Mardi 15 juillet - Théâtre du Chêne Noir
Le Grand Meaulnes
D'après le roman d'Alain-Fournier
Adaptation et mise en voix : Emmanuel Besnault
Avec : Marion Préité, Mélanie Le Duc, Jason Marcelin-Gabriel, Emmanuel Besnault

Privé de peu du Prix Goncourt, il est aujourd’hui le deuxième roman français le plus traduit dans le monde après Le Petit Prince de Saint Exupéry. Grand roman d’aventures et d’apprentissage, souvent étudié à l’école, il rassemble toutes les générations tant sa profondeur et sa subtilité se laissent redécouvrir différemment à tous les âges. Emmanuel Besnault nous en propose aujourd'hui une nouvelle adaptation, pensée pour la scène.

Les auteurs
Alain-Fournier était un éminent romancier français surtout connu pour son oeuvre majeure, "Le Grand Meaulnes" (1913), une histoire poignante d'amour perdu et de nostalgie juvénile. Sa vie a été tragiquement interrompue pendant les premières semaines de la Première Guerre mondiale, faisant de lui un symbole de la génération perdue de la jeunesse française. Son héritage littéraire, résumé dans "Le Grand Meaulnes", continue d'enchanter et de captiver les lecteurs du monde entier, incarnant la quête éternelle de l'idéalisme et l'inévitable rencontre avec la réalité.

Emmanuel Besnault
Originaire d’Avignon, il commence sa carrière professionnelle à 15 ans au Théâtre du Chêne Noir sous la direction de Gérard Gelas. A 19 ans, il fonde la Compagnie de L’Éternel Été et crée sa première mise en scène. A la Comédie Italienne de Paris, il incarne plus de 400 fois le rôle-titre d’"Arlequin valet de deux maîtres" de Goldoni. Il est formé ensuite au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris. En tant que metteur en scène, il
crée une vingtaine de spectacles.

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Mercredi 16 juillet - Théâtre du Chien qui fume
La Fortuna
De Françoise Gallo
Avec Catherine Ringer

Un regard sur l’enfance, la jeunesse et la vie de femme d’une sicilienne du 19e siècle. Au gré des épreuves de sa vie, Giuseppa s’affranchit de bien des influences de son temps, casse des schémas et avance pas à pas pour bâtir la vie qu’elle et sa famille ne pouvaient imaginer atteindre.
Guidée par l’instinct, l’amour et la confiance en son nom de Chance, Giuseppa La Fortuna va ancrer sa nouvelle vie en Tunisie, «Petite Amérique» cosmopolite et terre d’accueil proche de sa Sicile tant aimée, si douloureusement quittée. Il ne reste qu'à succomber à la
détermination sans cesse renforcée et au souffle d’espérance de Giuseppa La Fortuna.

L’autrice
Françoise Gallo est une écrivaine et cinéaste. Née dans une famille sicilienne, elle rejoint à huit ans la Provence. Elle vit à Marseille, puis Aix-en-Provence, où elle étudie la philosophie et l’enseigne, avant de devenir journaliste, dans la presse écrite.

À l’issue de la lecture, une signature-rencontre aura lieu en présence de l’auteur Françoise Gallo et de la comédienne Catherine Ringer à la sortie des Jardins au Café Roma (4 rue des escaliers Saint-Anne).

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Jeudi 17 juillet - Théâtre du Balcon
Le Syndrome d'Ulysse
d'Ali Babar Kenjah et Serge Barbuscia
Avec Charlotte Adrien, Serge Barbuscia, Lamine Diagne, Aïni Iften, Kristof Lorion et Laurent Montel
Sous la direction de Serge Barbuscia

Peut-on imaginer Ulysse heureux ? A cette question une troupe de comédiens s’engage dans une relecture de l’Odyssée. En contrepoint des aventures imaginées par Homère, de
nouvelles histoires se jouent en miroir dans le basculement actuel de notre monde. Ulysse l’éternel voyageur : Conquérant ou migrant ?
Dans ce nouveau monde plus vaste que la Méditerranée, les nouveaux dieux ont inventés le passeport, internet, l’intelligence artificielle…Alors à quoi rêve Ulysse ? Y’a t-il encore un peu de place pour la poésie, pour l’utopie ? Sait-il encore qui il est ? D’où il vient ? ou serait il devenu ce fameux « personne » qu’il crie au cyclope comme un bras d’honneur.

Les auteurs
Ali Babar Kenjah
Chercheur indépendant, intellectuel engagé qui travaille entre la Caraïbe et la France, ses travaux portent, entre autres, sur la colonialité, notamment sur l’influence de la colonialité esclavagiste à Marseille. Il s’inscrit dans la lignée d’Aimé Césaire, de Frantz Fanon et d’Édouard Glissant, qu’il appelle par ailleurs ses maîtres penseurs.

Serge Barbuscia
Auteur, comédien et metteur en scène, il décide de s’installer à Avignon et fonde en 1983 la Compagnie éponyme et le Théâtre du Balcon. S’il monte des textes souvent engagés signés Victor Hugo, Primo Levi, Bertolt Brecht ou Pablo Neruda, Serge Barbuscia est très attaché aux écritures contemporaines et à la découverte d’oeuvres inédites d’auteurs vivants.

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Vendredi 18 juillet - Théâtre des Carmes André Benedetto
Galène
D’après "La maladie Blanche" de Karel Capek
Adaptation et direction Patrick Ponce
Avec Bruno Bonomo, Anouk Darne-Tanguille, Nino Djerbir, Zélie Gillet, Pierre Marcon et Antonin Totot

Dans un pays jamais nommé, à la fin des années 1930, une maladie venue de Pékin, fait rage. Une plaque blanche apparaît d’abord sur la peau, puis le mal s’étend jusqu’à ce que la personne contaminée succombe.
Pourtant une jeune femme docteur, du nom de Galène, se présente dans la clinique publique du docteur Sigelius pour expérimenter un remède miracle qu’elle vient d’inventer. Seulement voilà, le docteur Galène ne veut traiter que les pauvres et les indigents. Pour finir, cette diablesse de Galène veut mettre en place une sorte de chantage avec les gouvernements du monde entier : elle ne divulguera son traitement miraculeux que si les nations promettent d’arrêter de se faire la guerre.

Les auteurs
Patrick Ponce
Depuis 1979, avec la compagnie Cartoun Sardines Théâtre, il a produit et fabriqué plus d’une trentaine de spectacles. Si les projets sont diversifiés, ils ont pour point commun l’adaptation de la pièce ou du film d’origine à un univers émotionnel, burlesque, contemporain, décalé.

Karel Čapek
Romancier, dramaturge, photographe et journaliste, Karel Čapek (1890-1938) est l'un des plus importants écrivains tchèques du XXe siècle. Anti-totalitaire visionnaire, il refusera dès les années 1920 le communisme et combattra le national-socialisme dans ses écrits et ses prises de positions.

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Samedi 19 juillet - ETC Caraïbe
Un bruissement de fourmilières
De et sous la direction d’Adeline Flaun
Avec Adeline Flaun, Rachel Lascar, Giovanny Germany

Sur sa propriété en Martinique, Elisenda, septuagénaire d’origine espagnole, perd la mémoire. Lucien, la cinquantaine, aide-soignant afro-descendant, s’occupe d’elle. Au fil des visites, des liens se tissent, bousculés par des réflexions post-coloniales, les souvenirs d’incarcération de Lucien et ceux, de plus en plus confus, de la vie d’Elisenda d’où surgissent des figures du passé, de sa fuite du régime franquiste jusqu’à ses activités commerciales sur des territoires d’Afrique équatoriale.
Tandis que, tout autour, deviennent omniprésents la voix de la nature et l’effet dévastateur des pesticides, émerge une rencontre entre ces deux solitudes en quête de résilience et de pardon.

L’autrice
Née en 1979, à la Martinique, Adeline Flaun est autrice, metteuse en scène et interprète. Son parcours de vie ainsi que son engagement social l’amènent à s’intéresser aux carcans et mécanismes de masse qui peuvent aliéner un personnage ou empêcher son émancipation, mettant ainsi en exergue certains enjeux du féminisme, des luttes raciales ou écologistes.

Un bruissement de fourmilières est publié aux Editions Espaces 34. Le texte, dans sa version initiale, a été sélectionné par la Maison des Auteurs de Limoges pour concourir au Prix SACD 2023 de la Dramaturgie Francophone, et a reçu les encouragements à la création
d’Artcena en mai 2024. En 2025, la pièce sera créée dans une mise en scène de l’autrice, compagnie Act-in-matnik.